Compléments alimentaires l'ANSES révèle leur dangerosité

Santé : certains compléments alimentaires peuvent provoquer de graves effets, alerte l’ANSES

Les compléments alimentaires sont des produits destinés à compléter l’alimentation et à prévenir ou corriger certaines carences. Sont-ils vraiment sans danger ? Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), certains compléments alimentaires peuvent être nocifs pour la santé. Quels sont les risques liés à leur consommation ? Comment les éviter ? Veuillez retrouver ci-dessous quelques éléments de réponse.

Qu’est-ce que les compléments alimentaires ?

Les compléments alimentaires sont considérés comme « des denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés» selon la directive 2002/46/CE du Parlement européen, transposée par le décret n°2006-352 du 20 mars 2006).

Il existe donc un grand nombre de suppléments alimentaires dont le but est d’améliorer l’apport nutritionnel des consommateurs afin de les aider à, par exemple, :

  • Perdre du poids ;
  • Améliorer la digestion ;
  • Avoir de beaux cheveux ;
  • Mieux supporter une grossesse ;
  • Mieux faire face à la ménopause.

Ils sont notamment fabriqués à partir de plantes, vitamines et minéraux, mais aussi certaines substances comme la mélatonine, la glucosamine, etc.

Quels sont les risques liés à la consommation de compléments alimentaires ?

Les compléments alimentaires sont-ils des médicaments ?

Les compléments alimentaires ne sont pas des médicaments. Ils ne sont donc pas soumis à une autorisation de mise sur le marché (AMM) et doivent seulement être déclarés auprès de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Ainsi, ils doivent juste respecter certaines règles de composition, d’étiquetage ou bien encore de publicité. Ils doivent aussi signaler à l’ANSES tout effet indésirable grave lié à leurs produits.

Les compléments alimentaires peuvent-ils avoir des effets indésirables ?

Les compléments alimentaires peuvent avoir des effets indésirables sur la santé, notamment en cas :

  • de surdosage : une consommation excessive de certaines substances peut entraîner une intoxication ou une hypervitaminose. Par exemple, un excès de vitamine A peut provoquer des maux de tête, des nausées ou des troubles du foie.
  • d’interaction : certains compléments alimentaires peuvent interférer avec d’autres produits, comme des médicaments ou des aliments. Par exemple, le millepertuis peut diminuer l’efficacité de la pilule contraceptive ou des antidépresseurs.
  • d’allergie : certaines personnes peuvent être allergiques à certains composants des compléments alimentaires, comme des plantes ou des colorants. Par exemple, le pollen peut provoquer des réactions cutanées ou respiratoires.
  • de contamination : certains compléments alimentaires peuvent être contaminés par des substances indésirables, comme des métaux lourds, des pesticides ou des micro-organismes. Par exemple, la spiruline peut contenir des toxines produites par certaines algues.

Quels sont les compléments alimentaires pouvant être nocifs, selon l’ANSES ?

Certains compléments alimentaires peuvent être mauvais pour la santé. Voici quelques exemples de compléments pouvant être dangereux pour la santé, selon l’ANSES :

118 plantes médicinales à surveiller de près

L’ANSES a identifié 118 plantes médicinales qui peuvent présenter des risques pour la santé en cas de surdosage ou d’interaction avec d’autres médicaments. Afin de vous renseigner plus en détail, sachez que l’ANSES a mis à jour un tableau récapitulatif des plantes “à risques” en juin 2023, qu’il est possible de consulter via son site officiel

Exemple du curcuma, potentiellement nocif

Dans un rapport publié le 27 juin 2022, l’ANSES montre que le foie pourrait être affecté, si un complément à base de curcuma venait à être consommé à haute dose. L’agence sanitaire souligne par ailleurs que cela peut causer des malaises, de l’asthénie, des symptômes digestifs et des perturbations hépatiques.

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